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Quel avenir pour le e-commerce suisse en 2022 ?

quel avenir pour le e commerce suisse

Du 03 au 07 octobre 2021, Genève a accueilli la 15e session de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED). Au cours de cette dernière, une information n’a pas échappé aux entrepreneurs Suisses. Après avoir occupé la deuxième place derrière les Pays-Bas, la confédération helvétique est officiellement la championne du commerce en ligne.

Est-ce réellement surprenant ? 97 % des Suisses ont accès à internet et ils sont 98 % à disposer de comptes en banques. En parallèle, 250 e-shops ont installé leurs sièges sociaux en Suisse et surtout, le système de livraison frôle la perfection.

C’est ainsi qu’en 2019, les ventes en lignes suisses ont généré un chiffre d’affaires annuel de 10,3 milliards de francs CHF. En 2020, 187,2 millions de colis ont été traités par la poste Suisse  sans encombres. Avec la COVID, ce chiffre a connu une croissance moyenne de 23 %.

Toutes ces statistiques ne montrent qu’une chose : l’e-commerce suisse se porte bien. Seulement, pour bénéficier de ces retombées, il est nécessaire de se positionner sur les tendances à venir. Les connaissez-vous ?

La frénésie du consommer local

Déjà en 2019, 80 % des achats en ligne avaient cours au sein d’e-commerces suisses. Eh oui… Portés par le patriotisme économique, les citadins sont de plus en plus enclins à consommer local.

L’année passée, le sommet du panier du marché numérique suisse était occupé par Coop, Migros et Digitec. Au cours des 12 derniers mois, ces sites internet ont connu une croissance de 25 %. À l’inverse, les hubs étrangers ont vu leurs parts de marché fondre comme neige au soleil. Par exemple, Wish, le mastodonte chinois que l’on ne présente plus, a perdu 12,5 % de ses revenus.

Ce sont des chiffres qui laissent transparaître l’amour des Suisses pour leur terre d’origine. Dans une étude menée par CCV, les enquêteurs ont clairement identifié les leitmotivs de cet engouement :

  • la praticité des horaires d’ouverture (54 %) ;
  • la provenance locale des produits (48 %) ;
  • les rabais, promotions et soldes (46 %).

Pour les travailleurs indépendants, il est plus que jamais de mettre en avant le savoir-faire local. Jamais le terroir n’a eu autant la côte auprès de ses descendants.

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L’achat sur les réseaux sociaux se démocratise

Pour desservir les 8,637 millions de résidents Suisses, 250 boutiques en ligne se disputent le marché local. Ce ratio de 1/34 548 est largement supérieur à celui observé dans les autres pays européens. À titre de comparaison, la France et ses 67,39 millions de gentilés peut compter sur 190 000 sites marchands, soit un ratio de 1/354.

Pour les entrepreneurs numériques Suisses, il est donc facile de grappiller des parts de marché. Pour autant, ce n’est pas une raison de se reposer sur les lauriers. En effet, attirer les clients vers soi reste un réel challenge. C’est pourquoi il faut les débusquer où ils se trouvent : les réseaux sociaux.

4,2 millions sur Facebook. 2,4 millions sur LinkedIn. 1,5 million sur Instagram. 625 000 sur Twitter. Ces chiffres rendus publics par Frank montrent que l’engouement des Suisses envers ces nouveaux médias. Intégrant différents modes de paiement, ces derniers permettent aux acheteurs de conclure leurs ventes où bon leur semble. Pourquoi ne pas en profiter ?

Pensez à déployer vos forces sur différents services en ligne :

  • rajoutez une boutique sur vos pages Facebook et Instagram ;
  • créez un catalogue présentant vos produits sur Pinterest ;
  • misez sur Google Shopping et Google Ads ;

L’époque où la boutique était le seul vecteur d’acquisition de clients est révolue. Attention à ne pas rater le coche.

Pleins feux sur le marketing d’influence

Pour les 15-24 ans, les réseaux sociaux constituent désormais la première source d’informations. Avec la pandémie de la COVID-19, d’autres tranches de la population les ont rejoints. Confinés, le Suisse moyen cherche une échappatoire à la morosité ambiante via les mondes digitaux.

Et c’est là que le marketing d’influence entre en scène.

En plus de disposer d’une plus forte visibilité, les influenceurs Suisses bénéficient en outre d’une image plus authentique. Ils ne listent pas les bénéficies clients des articles qu’ils mettent en avant. Ils les incluent dans une histoire qu’ils racontent à leurs millions d’abonnés, créant ainsi un lien émotionnel puissant.

L’un des exemples les plus parlants, c’est le cas de la collaboration entre Florina Berg (influence Zurichoise) et Lausanne Tourisme. Avec simplicité et convivialité, la belle brune incite les Suisses à découvrir la “meilleure petite ville du monde”.

Forts de ces arguments imparables, le marché du marketing d’influence helvétique ne cesse de croître. Actuellement, il représente 150 millions de francs et ne cesse de croître. Pensez-vous que ce soit réellement le fruit du hasard ?

Non, le marketing payant n’est pas mort

Malgré la mauvaise presse dont il jouit parfois, le Search Engine Advertising (SEA) reste un puissant outil de conversion. Tous secteurs confondus, le taux de conversion des annonces publicitaires Google est de 3,75 %. Sachant que le Coût Par Clic (CPC) oscille entre 0,29 et 3,82 €, cela reste une bonne affaire.

Sur les réseaux sociaux, le son de cloche est presque le même. Facebook, Instagram, Twitter, … toutes ces plateformes peuvent contribuer à l’accroissement de votre notoriété et de votre chiffre d’affaires. Ne vous détournez pas de ces dernières parce que vous utilisez de l’inbound marketing et du référencement naturel.

SEO et SEA ne sont pas des ennemis. Il s’agit de collaborateurs travaillant à atteindre le même objectif.

 

Le recommerce s’impose sur le devant de la scène

74 % des 18-29 ans préfèrent acheter auprès de marques qui s’engagent pour un futur meilleur. Cela tombe bien : le recommerce s’inscrit dans cette lancée.

Ce vocable est utilisé pour désigner des systèmes de vente qui redonnent une nouvelle vie aux objets usagés. Cela va du reconditionnement d’appareils utilisés à la revente d’objets seconde main.

En plus de protéger la planète, ce modèle économique est une aubaine pour les investisseurs au budget serré. En effet, il permet de démarrer avec un faible capital et des ressources limitées. Eh oui… Allier l’utile à l’agréable n’a jamais été aussi facile.

Ces tendances qui montent doucement

Bien que les cinq mouvements précédemment décrits sont la voûte de l’e-commerce suisse en 2022, ils sont loin d’être les seuls. À côté d’eux se trouvent des penchants qu’il est bon de considérer :

  • l’e-commerce visuel : les fiches produits certes d’être uniquement en 2D. Au-travers de la réalité augmentée, des retours d’utilisateurs et d’autres contenus interactifs, elles ouvrent la porte à des expériences inédites ;
  • le commerce par chatbot : et si vous n’aviez plus besoin qu’un être charnel intervient dans le processus d’achat. Assistance technique, recommandations de produits, collecte des avis, … Les chatbots modernes font plus qu’afficher des réponses préenregistrées ;
  • la cryptomonnaie : parce que la confidentialité des données est au centre des préoccupations des acheteurs, intégrer le paiement par Bitcoin (ou autres) est une excellente idée ;
  • les commandes vocales : Oui, Alexa et Siri sont capables de trouver le produit idéal et de le faire expédier à votre domicile ;
  • la vente directe : plus d’intermédiaires. Le site web permet au producteur d’aller au-devant de l’acheteur Suisse. Imaginez toutes les créations artisanales que le consommateur sera en mesure de découvrir…

En 2022, l’e-commerce suisse sera plus fort que jamais. Serez-vous en mesure de suivre ses tendances pour ne pas perdre le fil ?

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